Avions-nous à chuter d'une hauteur vertigineuse
Et à voir notre sang sur nos mains... pour réaliser que nous ne sommes pas
des anges, comme nous le pensions ?

Devions-nous également exposer nos vulnérabilités
Devant tous, afin que notre vérité ne reste pas immaculée ?

Combien avons-nous menti en disant : "Nous sommes une exception" !

Se convaincre soi-même est pire que de mentir
à autrui !

Être amicaux avec ceux qui nous détestent, et durs
avec ceux qui nous aiment, c'est la petitesse des hautains
et l'arrogance des médiocres !

Ô passé ! Ne nous change pas... Plus nous nous éloignons de toi !

Ô futur : Ne nous demande pas : "Qui êtes-vous ?"
et "Que voulez-vous de moi ?" Car nous aussi, nous ne savons pas.

Ô présent ! Supporte-nous un peu, car nous ne sommes que
des passants lourds d'ombre !

L'identité est ce que nous créons, non ce que nous héritons. Ce que nous inventons,
non ce dont nous nous souvenons. L'identité est la corruption
du miroir que nous devons briser chaque fois que l'image nous plaît !

Elle s'est résignée et encouragée, et a tué sa mère... parce que c'était ce qui
lui était facile à chasser... et parce qu'une soldate
l'a arrêté et lui a révélé son trésor en demandant : "Ta mère, est-elle comme eux ?"

Si Mohammed n'était pas le sceau des prophètes, chaque bande aurait son prophète,
et chaque compagnon, sa milice.

Nous avons admiré juin dans sa mémoire des quarante jours : si nous ne trouvons personne pour nous vaincre à nouveau, nous nous sommes nous-mêmes vaincus de nos mains, afin de ne pas oublier !

Peu importe où tu regardes dans mes yeux... tu ne trouveras pas mon regard
là-bas. La honte l'a kidnappé !

Mon cœur n'est à moi... ni à personne. Il est devenu indépendant,
sans devenir de pierre.

Est-ce que celui qui crie sur le cadavre de sa victime - son frère : "Dieu est grand" - sait-il qu'il est impie en voyant Dieu à son image plus petit qu'un être humain ordinaire ?

Le prisonnier a caché, aspirant à l'héritage de la prison, le sourire de la victoire devant la caméra. Mais il n'a pas réussi à retenir le bonheur fluide dans ses yeux. Peut-être
parce que le texte hâtif était plus fort que l'acteur.

Pourquoi avons-nous besoin de narcisses... si nous sommes Palestiniens ?

Et si nous ne pouvons pas faire la différence entre "la mosquée" et "l'université",
car tous deux proviennent d'une même racine linguistique, pourquoi aurions-nous
besoin d'un État... tant qu'ils et les jours partagent un même destin ?

Une grande enseigne sur la porte d'un club nocturne : "Bienvenue
aux Palestiniens de retour de la bataille. Entrée gratuite.
Et notre alcool... ne saoule pas !

Je ne peux pas revendiquer mon droit au travail, étant un nettoyeur
de chaussures sur les trottoirs, car c'est le droit
de mes clients de me considérer comme un voleur de chaussures - c'est ce qu'un professeur d'université m'a dit !

"Je suis étranger pour mon cousin germain. Et moi et mon cousin germain pour mon frère. Et moi et mon frère pour mon aîné." Voilà
la première leçon de la nouvelle éducation nationale,
dans les caves de l'obscurité.

Qui entre au paradis en premier ? Celui qui meurt sous les balles
de l'ennemi, ou celui qui meurt sous les balles du frère ? Certains
juristes disent : "Peut-être que l'ennemi dont tu as donné naissance est ton propre fils" !

Les juristes se disputent devant ceux qui dorment dans des tombes voisines : sont-ils des martyrs de la liberté ? Ou des victimes enchevêtrées dans le jeu théâtral ? Les juristes sont d'accord sur une chose : Dieu seul sait.

Le meurtrier est aussi une victime !

On m'a demandé : "Un gardien affamé défendrait-il une maison
dont le propriétaire est parti, passant ses vacances
sur la Côte d'Azur ou italienne... aucune différence.
J'ai dit : Il ne défendrait pas !

On m'a demandé : "Moi + moi = deux ?"
J'ai dit : Toi et toi êtes moins que un !

Je ne suis pas honteux de mon identité, elle est toujours en cours
de formation. Mais je suis honteux de certaines choses citées
dans l'introduction d'Ibn Khaldoun !

À toi, depuis lors, qui d'autre !
Made on
Tilda